Avez-vous déjà vu une course à l’élastique ? Non, il n’y a pas de ligne de frappe. C’est une vraie question.

Une course à l’élastique est l’un de ces énormes jeux gonflables que l’on voit dans les carnavals ou les anniversaires d’enfants. C’est un jeu où deux joueurs courent aussi vite et aussi loin qu’ils le peuvent avec des cordons élastiques attachés à leur dos. Le but est de se rapprocher le plus possible de la fin de la piste gonflable avant que le cordon élastique ne vous ramène au point de départ.

Il m’est récemment venu à l’esprit que lorsque nous parlons de réussite dans la vie – d’atteindre les objectifs que nous nous fixons -, la route du succès ressemble parfois à une course à l’élastique. Lorsque nous entrons dans la course, nous rassemblons toutes nos forces pour nous rendre au but, mais, inévitablement, quelque chose nous retient avant d’y arriver. Et le cliché n’est pas toujours joli.

Les cordons élastiques – ou les choses qui nous font reculer du succès – sont ce que j’appelle des contraintes personnelles. Ce sont des comportements qui vous freinent et vous empêchent d’atteindre plus de succès, de performance et d’épanouissement. Voici un petit quiz pour vous. Voyez si vous pouvez répondre à cette question en 10 secondes ou moins : Quelle est la contrainte personnelle n°1 qui vous empêche d’avoir plus de succès ?

Si vous dessinez un blanc, vous n’êtes pas seul. J’ai posé cette question à des publics du monde entier et j’obtiens presque toujours la même réponse : une recherche silencieuse de l’esprit. Malheureusement, vous ne pouvez pas vous débarrasser d’une contrainte si vous ne savez pas ce que c’est. Et si vous faites partie de ces rares personnes capables de répondre à la question, gardez à l’esprit que ce n’est pas la fin de l’exercice. Vous venez de recevoir un diagnostic. Maintenant, vous avez besoin d’une ordonnance.

Peut-être n’avez-vous jamais pensé à vos contraintes parce que vous pensez que la maximisation du potentiel dépend de ce que vous avez : vos talents, vos forces et vos compétences. Et c’est vrai dans une certaine mesure. Je vous recommande fortement d’identifier vos points forts et de trouver des moyens de les utiliser. Mais que se passe-t-il si vous jouez déjà sur vos points forts et que vous manquez toujours la cible ? Ou, que se passe-t-il si vous jouez avec vos forces et que vous atteignez le but, mais pensez que vous êtes capable de bien plus ?

Ensuite, il est temps d’examiner ce qui vous retient, d’identifier et de résoudre vos contraintes personnelles. Dans mon livre Le revers de la médaille, j’identifie certaines des contraintes personnelles les plus courantes et je les associe à des « caractères » pour aider à décrire ces comportements. Voici quelques-uns des 10 caractères :

• Icebergs— Contraint par trop peu d’attention, d’empathie et d’émotion
• Bulldozers— Contraint par un besoin de contrôle hors norme
• Volcans—Contraint par la volatilité
• Tortues— Contraint par une incapacité à gérer le changement
• Critiques— Contraint par une négativité excessive

Vous voyez-vous dans l’un de ces personnages ? Bien sûr que je l’ai fait! En fait, j’aurais dû finir d’écrire Le revers de la médaille il y a des années. Ironiquement, mon livre sur les contraintes personnelles a été freiné par mes propres contraintes personnelles. Dommage!

Nous avons tous des choses qui nous retiennent et nous empêchent de réaliser notre plein potentiel. Si vous pensez que non, alors dès le départ, je dirais que l’une de vos contraintes personnelles pourrait être le déni.

La vraie question n’est pas de savoir si vous avez des contraintes personnelles, mais plutôt quelles sont ces contraintes et comment elles vous affectent. Une fois que vous aurez répondu à ces questions, vous pourrez alors vous concentrer sur la confrontation directe de vos contraintes et les éliminer de votre vie.

Le processus de rupture de contrainte

Tout d’abord, vous devez identifier vos contraintes. Par exemple, si vous pensez que vous pourriez être un « bulldozer » – quelqu’un qui est trop dominant et qui doit toujours garder le contrôle – répondez au quiz sur les contraintes du bulldozer. Vérifiez l’un des « symptômes » suivants :

• Je termine souvent les phrases des autres.
• Quand je ne suis pas d’accord avec les autres, je peux les interrompre et les corriger.

• Être volontaire me permet d’accomplir plus que les autres.
• Lorsque les autres parlent, je pense déjà à ce que je vais dire ensuite et je cherche une occasion de les gagner à ma façon de penser.
• Je peux être insistant et peut-être même têtu, mais j’ai généralement raison.
• Si je suis responsable, je n’aime pas que les gens me marchent sur les pieds – les gens devraient s’en tenir à leur propre rôle.
• Les gens ont dit que je suis têtu, mais j’ai juste des opinions bien arrêtées.
• Les personnes les plus faibles ne devraient pas être en charge des choses.

Si vous avez vérifié plusieurs des symptômes, vous montrez clairement certaines tendances au bulldozer. Alors, que faites-vous de ces informations ?

Eh bien, vous développez votre propre plan TrAction™ personnalisé (TrAction se prononce de la manière habituelle, mais nous mettons le A en majuscule pour souligner la nécessité d’agir) – un plan personnalisé pour vous aider à briser votre contrainte personnelle.

Si vous êtes un bulldozer, voici quelques éléments que nous vous recommandons d’inclure dans votre plan TrAction :

• Commencez périodiquement à prendre du recul pendant les interactions de groupe et à laisser les autres parler.
• Observez attentivement la dynamique du groupe et travaillez à impliquer davantage les autres.
• Vérifiez-en davantage pendant les conversations en posant des questions telles que « Est-ce que je réponds à votre question ? » » et « Ces informations sont-elles utiles ?
• Obtenez des commentaires brutalement honnêtes sur la façon dont vous êtes perçu par les autres. Par exemple, demandez à quelqu’un de vous noter sur une échelle de 1 à 10 pour votre entêtement ou votre capacité d’écoute.

C’est incroyable de voir ce qui se passe quand quelqu’un enfreint une contrainte. J’ai passé des années à rechercher les caractéristiques des personnes qui réussissent et à aider les personnes les plus performantes à maximiser leur potentiel. Ce que j’ai appris, c’est que lorsque vous brisez une contrainte, vous ne voyez pas une augmentation progressive des performances. Vous voyez littéralement un bond, comme immédiatement propulsé au niveau supérieur.

Leaders personnellement contraints

Jusqu’à présent, je me suis concentré uniquement sur la façon dont les contraintes personnelles limitent votre propre succès. Mais nous ne vivons pas dans le vide. Les contraintes personnelles peuvent également tuer le succès des personnes qui vous entourent, surtout si vous occupez un poste de direction. Je résume ce concept dans une de mes « Lois de

Contraintes personnelles » pour les dirigeants : Aucune organisation ne peut s’élever au-dessus des contraintes de son leadership. Que vous soyez à la tête d’une famille, d’une entreprise, d’une classe, d’une équipe sportive ou même d’un pays, vos contraintes impactent ceux que vous dirigez.

Depuis que j’enseigne ce concept, j’aimerais vous dire que j’ai toujours fait face à mes propres contraintes. Mais je ne l’ai pas fait.

Je n’ai pas vraiment pris au sérieux la gestion de mes propres contraintes jusqu’à ce que j’aie des enfants. Je me souviens d’une fois où j’étais vraiment frustré par mon fils aîné à propos d’un incident au cours duquel il s’était mis en colère. Au milieu de cette frustration, j’ai réalisé que j’étais en colère contre sa colère. Je transmettais littéralement ma contrainte à mon fils. J’ai alors réalisé à quel point mes contraintes personnelles impactaient ma famille. C’est le jour où j’ai décidé de faire quelques changements.

Vous voyez, vos contraintes personnelles ne sont vraiment pas personnelles. Ils ne concernent pas que vous. Ils

concernent également les personnes qui vous sont chères.

Je veux donc vous mettre au défi au cours des prochains jours de réfléchir sérieusement aux choses

qui vous limitent ou vous contraignent. Si vous avez besoin d’aide, pensez à demander à votre conjoint ou à quelqu’un qui vous est proche, quelqu’un qui se soucie de votre meilleur intérêt, qui peut être à la fois honnête et sensible.